Brèves

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Meriem YOUNSI, Tin Hinan HOCINE, Abderrahmane BEDRANE et Nawfel Mohamed TOUMI



Poliomyélite Versus Glioblastome


Une équipe de chercheurs de la Duke University aux USA est en passe d'effectuer une avancée révolutionnaire dans le traitement du plus dangereux des cancers cérébraux. Ils ont été capables de traiter des patients atteints de glioblastome en injectant dans la tumeur un poliovirus, virus responsable de la poliomyélite, après l'avoir génétiquement modifié. Ils ont alors observé les tumeurs rétrécir jusqu’à régression complète. L’étude, bien que toujours au stade expérimental, représente une percée considérable permettant d'ouvrir de nouveaux horizons dans la lutte contre le cancer.

Sources
Cancer.duke.edu
Journaldemontreal.com

Meriem YOUNSI


La Télépathie, entre fiction et réalité 

Des chercheurs de l’Université de Washington (Etats-Unis d’Amérique) (Rajesh P. N. Rao, Mat- thew Bryan, Joseph Wu, Andrea Stocco, Chantel S. Prat, Devapratim Sarma, Tiffany M. Youngquist) ont réalisé une prouesse technique en élaborant la première Interface Cerveau-à-Cerveau, permettant à deux sujets de réaliser des actions dans un jeu sur PC par collaboration direct de leurs cerveaux. L’expérience réalisée d’abord en août 2013 reste d’actualité, et les modalités ont été publiées dans l’article paru sur Plosone.org, le 05 novembre 2014. L’expérience comptant 6 sujets, répartis en binômes où l’un (ordonnateur) était relié à un électroencéphalographe (EEG) et l’autre (receveur), à un Stimulateur Magnétique Transcrânien (TMS) qui transmettait l’ordre sous-forme de stimuli au cortex moteur du receveur, provoquant ainsi une action mécanique (pression sur le TouchPad).
Cette expérience, bien que réussie, doit faire face à de nombreux obstacles tel que le fait que le TMS soit limité quant à la transmission parfaite du stimulus à une zone cérébrale bien limitée dans l’espace, contrairement aux autres stimulateurs qui, eux, sont plus efficaces, mais, hélas, très invasifs et donc inexploitables dans ce cas de figure.

Source 
Plosone.org

Tin Hinan HOCINE


VetiGel, ou comment stopper une hémorragie instantanément

Joe Landolina, une étudiante de 20 ans de l’Université de New York (Etats-Unis D’Amérique), a mis au point la substance VetiGel™. Elle est capable de stopper un saignement instantanément du fait qu’elle représente une barrière mécanique mais surtout, en déclenchant le processus de réparation cellulaire physiologique, et en potentialisant l’agrégation plaquettaire et l’élaboration de thrombi. Cette substance, extraite de plantes génétiquement modifiées, est un gel bioabsorbable et stérile, actif quelques secondes après son application.
Actuellement utilisé par les vétérinaires, la chercheuse a d’ores et déjà entamé les procédures afin d’avoir l’accord de la U. S. Food and Drug Administration (Agence Américaine des Produits Alimentaires et Médica- menteux) pour son utilisation en médecine d’urgence, notamment militaire lors de traumatismes balistiques et de brûlures de second degré.

Source
Bloomberg Business Channel sur youtube.com

Tin Hinan HOCINE 


Vers le développement d'un test de diagnostic précoce de l'Alzheimer 

Krtin Nithiyanandam, jeune lycéen âgé de 15 ans d’Epsom, Angleterre, a développé un « cheval de Troie » capable de détecter la maladie d’Alzheimer à un stade précoce, 10 ans avant l’apparition des premiers symptômes, rapporte le Telegraph UK. Ce test consiste à injecter des anticorps couplés à des particules fluorescentes capables de traverser la barrière hémato-encéphalique pour se lier aux protéines neurotoxiques produites à la phase initiale de la maladie, ceci permettant de les mettre en évidence à la TDM cérébrale.
Des équipes de recherche travaillent actuellement sur la possibilité que ces anticorps soient aussi capables de freiner la synthèse de ces mêmes protéines, stoppant ainsi l'évolution de la maladie. Rappelons que jusqu'à présent, aucun test n’a permis de faire le diagnostic de certitude de la maladie d’Alzheimer en ante-mortem.

Source
Telegraph.co.uk

Tin Hinan HOCINE


Première greffe totale du visage
Le 14 août 2015, le Dr. Eduardo Rodriguez, de l'hôpital universitaire Langone de New-York, a réalisé, à l’aide d’une équipe médicale de 150 personnes, la première greffe de visage entier de l’histoire. Son patient, Patrick Hardison, âgé de 27, pompier de profession, victime de graves brûlures lors d’une mission de sauvetage, avait perdu ses oreilles, ses lèvres, son nez ainsi que son cuir chevelu. Il avait déjà subi soixante-dix (70) interventions chirurgicales pour essayer de reconstruire son visage, en vain. Cette opération, qui a duré vingt-six (26) heures, a coûté 1 million de dollars américains, qui ont été pris en charge par l’hôpital universitaire Langone.
Elle a nécessité la recherche d’un donneur parfaitement compatible, selon des critères très précis : même tranche d’âge, même groupe sanguin, même couleur de peau et de cheveux et mêmes rapports géométriques entre les yeux, le nez et la bouche. Pour cela, l’opération n’a pu se faire qu’après 3 ans d’attente.

Source
Topsanté.com

Tin Hinan HOCINE


Implantation du premier crâne fabriqué par imprimante 3D

Les chirurgiens Bon Verweij et Marvick Muradin de l'UMC d'Utrecht, Pays Bas, ont, à l’aide de leur équipe, implanté avec succès un crâne en plastique fabriqué par une firme australienne d’impression 3D. La patiente, jeune femme souffrant d’une maladie rare, avait développé des signes d’hypertension intracrânienne causés par l’épaississement de son crâne –mesurant 5cm, au lieu de 1.5cm d'épaisseur. L’opération réalisée en vingt-trois (23) heures, avait nécessité l’élaboration d’un crâne aux dimensions identiques à celles de la patiente par la prise de mesure minutieuse à l'aide d'une IRM.
Cet exploit n’a été rendu public que 3 mois après la surveillance de l’évolution de l’état de la patiente dont les symptômes avaient régressés. Cette nouvelle approche de la chirurgie par des moyens modernes tels que l’imprimante 3D ouvre des perspectives nouvelles quant à la prise en charge des cancers osseux et des traumatismes crâniens.

Source
Sciencesetavenir.fr

Tin Hinan HOCINE


La prise prolongée d'IPP favoriserait la survenue de démence

Selon une vaste étude pharmaco-épidémiologique menée par une équipe du German Center for Neu- rodegenerative Diseases à Rostock (Allemagne), portant sur 73.000 personnes de plus de 75 ans, la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) au long cours serait associée à une augmentation de 50% du risque de survenue de démence chez les personnes âgées. Le résultat de cette étude parue dans le Jama Neurology vient corroborer un précédent travail mené par la même équipe sur l’étude AgeCoDe. Bien que le mécanisme exact demeure inconnu, les chercheurs allemands ont incité à la prudence quant à l’utilisation à long terme de cette classe de médicaments – largement prescrite dans le traitement du RGO et de l’UGD – chez les personnes âgées, appelant également à plus d’études afin d’éventuellement revoir les indications et les modalités d’utilisation des IPP.

Source
Medscape.com

Abderrahmane BEDRANE


Entendre le souffle de l'Univers : des ondes gravitationnelles observées pour la première fois 

Le 14 septembre 2015 à 09:50:45 (temps universel), les détecteurs du Laser Interferometer Gravitational- Wave Observatory (LIGO), basés en Louisiane et dans l'état de Washington, ont observé des déformations de l’espace-temps engendrées par la fusion de deux trous noirs stellaires situés à 1,3 milliards d'années-lumière de la Terre. Ces observations, correspondant exactement aux prédictions de la théorie de la relativité générale d’Einstein, viennent confirmer l’existence des ondes gravitationnelles, et démontrer que la fusion d'un couple de trous noirs est possible. Cette première historique ouvre ainsi une fenêtre sur une nouvelle ère ; celle de l’astronomie gravitationnelle.
Source
Physical Review Letters

Abderrahmane BEDRANE


Des placebos dans la maladie de Parkinson ?

C’est ce que pensent le chercheur Fabrizio Benedetti et son équipe. Cette étude a été publiée dans le Journal Of Physiology. Elle a été menée sur 42 patients atteints de la forme avancée de la maladie de Parkinson, en collaboration avec l’université de Turin, Italie.
Les patients conditionnés pendant quelques jours au traitement habituel de la maladie, l’apomorphine, sont mis sous sérum salé tout en étant conscients que c’est un placebo, répondent de manière identique que lors de l’injection de la vraie molécule, par la disparition des tremblements et de la rigidité. Des neurologistes ignorants le but de l’expérience ont été incapables de différencier entre les patients mis sous « placebos honnêtes » et ceux qui ont reçu la vraie molécule.
L’injection du placebo n’a été efficace que pendant les 24h suivant l’injection de la vraie molécule active. Ceci dit, l’aspect pavlovien de cette réponse, impliquant les neurones de la mémoire courte, donne l’espoir aux chercheurs d’allonger la fenêtre de réponse aux placebos avec un meilleur conditionnement par la vraie molécule.
L’utilisation des placebos dans le schéma thérapeutique des maladies telles que Parkinson permettrait de réduire le coût du traitement,de diminuer l’effet délétère des molécules sur le corps et, pourquoi pas, d’allonger la période de lune de miel des maladies chroniques en retardant la tolérance.

Source
Nature, 10 février


Nawfel Mohamed TOUMI

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