Biotechnologies : quelles perspectives ?
Biotechnologies : quelles perspectives ?
Arslan ALLOUACHE
Des lunettes pour faire face à la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
En 2014, la société américaine Second Sight met au point l’ Argus® II, première prothèse rétinienne permettant de restaurer partiellement la vue chez les personnes atteintes de DMLA. Cette prothèse épirétinienne, implantée à l’intérieur et autour de l’œil par voie chirurgicale, consiste en une caméra vidéo miniature logée dans les lunettes du patient, une puce électronique implantée à l’intérieur de l’œil et un faisceau d’électrodes. L’image, filmée par la caméra, est instantanément envoyée vers la puce par le biais d’une connexion sans fil, l’image est alors traitée et transformée en signal, ce signal sera alors destiné à exciter les cellules rétiniennes restantes grâce au faisceau d’électrodes, contournant ainsi les photorécepteurs endommagés et restituant au patient sa vision. Cette avancée, la première en son genre, devrait permettre à des milliers de personnes à travers le monde de recouvrer la vue, si ce n’est le coût fortement onéreux de l’implant et de l’opération (19000 euros).
Des implants cérébraux permettant de restaurer la mémoire
Depuis 2013, Les chercheurs de l’U.S Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), ont lancé la BRAINinitiative, un projet de recherche visant à décoder le fonctionnement des complexes neuronaux à l’intérieur du cerveau afin de pouvoir les remplacer en cas de lésions. Cette initiative a donné naissance au Projet RAM (Restoring Active Memory), un programme de recherches directement subventionné par l’armée américaine et ayant pour but de restaurer les pertes de fonctions cérébrales suite à des traumatismes. Et ce, en court-circuitant le groupe neuronal lésé. La DARPA a annoncé, septembre dernier, être parvenue non seulement à permettre à un homme de contrôler ses prothèses de membre par la pensée mais aussi à restaurer la fonction de mémoire chez des patients l’ayant perdue suite à des traumatismes cérébraux.
Des prothèses permettant un contrôle précis de la motricité et une perception du chaud et du froid
I-Limb, ou prothèse bionique destinée à remplacer un membre perdu et à restaurer sa fonction, est assurément le projet le plus abouti dans le domaine. Il connait un succès à croissance exponentielle. Et ce, notamment grâce à la contribution des imprimantes 3D qui ont permis à la fois d’alléger ces prothèses en sélectionnant les matériaux les plus souples et les plus légers pour leur construction, les rendant ainsi plus confortables, et de réduire considérablement leur prix, les rendant plus accessibles (1.000 euros pour la prothèse FabLab). D'autre part, les avancées qui ont été faites dans le domaine ont permis le développement de prothèses restituant à la fois la fonction sensitive et la fonction motrice du bras, le patient peut alors écrire, lacer ses chaussures, serrer une main, et recouvrer de manière quasi-totale leur membre perdu.
Le premier Cœur bionique
Les premières tentatives de reproduire artificiellement le fonctionnement du cœur remontent à 1969, mais en raison des nombreuses complications, notamment thromboemboliques, toutes ces tentatives se sont soldées par des échecs. C’est alors qu’en 2013 la société française CARMAT propose un nouveau modèle de cœur bionique, une prothèse constituée de 2 cavités ventriculaires séparées par du péricarde traité, qui par un actionnement hydraulique de deux groupe de moto pompes miniatures contrôlés par un microprocesseur, permettent l’éjection de sang en fonction du débit nécessaire. Cette prothèse, ayant déjà été testée sur 3 patients, en raison des risques de défaillance cardiaque et respiratoire auxquels elle expose le patient, demeure une solution temporaire garantissant un délai supplémentaire (allant jusqu’à 8 mois) aux candidats à une greffe cardiaque.
Et même un pancréas bio-artificiel
L’insuline est une hormone diffusée dans le sang qui a pour fonction de réguler la glycémie (taux de glucose dans le sang). Elle est sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans situées dans le pancréas. C’est la destruction de ces cellules et donc la disparition de l’insuline qu’elles diffusent qui cause le diabète de type 1. Car l’organisme n’a alors plus aucun moyen de réguler son taux de sucre.
Le pancréas bio-artificiel, contrairement au pancréas totalement artificiel qui ressemble plus à une pompe à insuline automatisée, est un nouveau procédé de traitement dont les essais cliniques débuteront en 2016. Il consiste en une colonie de Cellules Béta de Langerhans prélevés sur donneur protégés d’une paroi spéciale: elle laisse passer l’insuline produite vers le sang et filtre le glucose à partir du sang, isolant la colonie de toute cellule immunitaire et protégeant ainsi la colonie contre tout rejet. Ce procédé, non seulement garantit au patient une restauration complète de la fonction pancréatique mais aussi, l’exempte de tout traitement au long cours contrairement à la greffe qui le soumettait aux immunosuppresseurs à vie. Cette nouvelle avancée biens moins astreignante représente une alternative à la greffe d’îlots de langerhans chez les patients dont le diabète n’est plus contrôlé.
En conclusion, même si le domaine des biotechnologies n’est que naissant, il est en passe de révolutionner la médecine moderne offrant une alternative bien moins astreignante à la greffe d’organes et ouvrant un large champ de possibilités dans le traitements des malformations et autres déficiences congénitales. Peut-être même qu’un jour, ces prothèses bioniques permettront à l’homme de surpasser ses facultés physiques, certains scientifiques s’imaginent déjà dans des films de science-fiction où l’homme-amélioré transcenderait sa nature et se rendrait maître de son évolution… Mais cela est une bien autre histoire !
Références
Et même un pancréas bio-artificiel
L’insuline est une hormone diffusée dans le sang qui a pour fonction de réguler la glycémie (taux de glucose dans le sang). Elle est sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans situées dans le pancréas. C’est la destruction de ces cellules et donc la disparition de l’insuline qu’elles diffusent qui cause le diabète de type 1. Car l’organisme n’a alors plus aucun moyen de réguler son taux de sucre.
Le pancréas bio-artificiel, contrairement au pancréas totalement artificiel qui ressemble plus à une pompe à insuline automatisée, est un nouveau procédé de traitement dont les essais cliniques débuteront en 2016. Il consiste en une colonie de Cellules Béta de Langerhans prélevés sur donneur protégés d’une paroi spéciale: elle laisse passer l’insuline produite vers le sang et filtre le glucose à partir du sang, isolant la colonie de toute cellule immunitaire et protégeant ainsi la colonie contre tout rejet. Ce procédé, non seulement garantit au patient une restauration complète de la fonction pancréatique mais aussi, l’exempte de tout traitement au long cours contrairement à la greffe qui le soumettait aux immunosuppresseurs à vie. Cette nouvelle avancée biens moins astreignante représente une alternative à la greffe d’îlots de langerhans chez les patients dont le diabète n’est plus contrôlé.
En conclusion, même si le domaine des biotechnologies n’est que naissant, il est en passe de révolutionner la médecine moderne offrant une alternative bien moins astreignante à la greffe d’organes et ouvrant un large champ de possibilités dans le traitements des malformations et autres déficiences congénitales. Peut-être même qu’un jour, ces prothèses bioniques permettront à l’homme de surpasser ses facultés physiques, certains scientifiques s’imaginent déjà dans des films de science-fiction où l’homme-amélioré transcenderait sa nature et se rendrait maître de son évolution… Mais cela est une bien autre histoire !
Références
bionicohand.wordpress.com
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